Un nombre anormal de véhicules se garaient près de la Casa Paoletti, siège du Parc Régional de Corse, ce mercredi 15 mars. Ceux qui avaient suivi l’actualité savaient que 24 étudiants de l’école Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes, avec trois de leurs professeurs et Mme Michelle Balbé, architecte à l’initiative de cet événement, visitaient, de manière sérieuse dans l’optique d’un projet d’étude lié à leur cursus de formation, les villages de notre région.
Ce mercredi 15 mars, ils avaient rendez-vous à la Maison du Parc avec le Directeur du Parc Régional de Corse, avec le Maire et d’autres habitants de Nocario. Il s’agit pour eux de concevoir des projets d’architecture tenant compte de l’environnement, des spécificités culturelles, des matériaux locaux, afin de mettre l’architecture au service de la vie collective. Au cœur de la Castagniccia, la question de l’avenir de la châtaigneraie, de sa déshérence actuelle, de l’usage de ses nombreux sentiers, avec le témoignage d’Hector Giudicelli, castanéiculteur, et de Jacques Casta, responsable des sentiers et des boucles de trail dans le Parc, était au centre des interrogations de ces futurs architectes. Le savoir-faire des anciens habitants de cette région autrefois si peuplées, leurs travaux exécutés sans machines, l’exemple du clocher de Verdese érigé en 155 jours, ont été évoqués pour rappeler l’importance de la cohésion communautaire pour s’adapter heureusement à un environnement assez rude. Il est difficile de savoir ce que ce séjour aura apporté aux études de ces jeunes gens et jeunes filles, mais gageons qu’ils n’auront pas pu être insensibles à ce que les habitants de Castagniccia ont accompli au cours des siècles de vie agro-pastorale.
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