- Petite surprise ce mardi matin avec un saupoudrage certes léger mais qui nous plonge subitement au coeur de l hiver.
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A casa Paoletti
Beaucoup d ‘habitants de la commune connaissent A casa Paoletti située a u Petricaghiu sur la petite place de l’église St Jean. Donnée par la famille Paoletti au Parc Naturel Régional de la Corse il y a une vingtaine d’années elle avait été totalement rénovée et abrite certains services administratifs du Parc mais accueille également des scolaires pour des journées consacrées à l’environnement ainsi que différents séminaires. Durant plusieurs années la partie basse de la maison était occupée par les ateliers d’ébenisterie de Pantaléon Alessandri. Pourtant bon nombre d’habitants de la commune ne connaissent pas le magnifique intérieur de la bâtisse. En voici quelques images .
Enfin l’automne
Autour de la chapelle Saint Jean, des escaliers tout neufs
Les travaux d’accessibilité et d’embellissement de la montée autour de la chapelle Saint Jean-Baptiste à Pietricaggio sont maintenant terminés. Un nouvel accès au bas de E Celle qui modifie très sensiblement l’ancienne vision que l’on avait de cette partie du hameau, grâce à deux montées dallées de lauzes grises inégales et bien jointées. Côté nord-ouest de la chapelle, une longue descente (ou montée) en pas d’ânes vers (ou depuis) la place Saint Jean, côté sud un escalier plus raide aux marches planes vers (ou depuis) l’entrée de la maison de Pantaléon Alessandri. A l’arrivée (ou au départ, c’est selon) deux grandes marches qui accèdent doucement à l’allée herbeuse et souple devant le groupe de maisons du hameau de E Celle. Un travail soigné et durable de l’entreprise Jean-Louis Storail, aux bons soins de la municipalité de Nocario.
Photos : Patrick Alessandri
La toile de Marinette
De nombreuses familles de notre village recèlent dans leurs tiroirs ou leurs greniers de véritables trésors. Il ne s’agit ni d’or ni d’argent, ni de pierres rares, mais d’objets témoignant du patient travail des ancêtres, dont la valeur n’est pas commerciale, mais digne d’un grand respect, tant ces « objets inanimés » nous renseignent sur ce que pouvaient être les vies des anciens habitants de notre village.
Lorsque Marinette Carbuccia, 97 ans et toujours bon pied bon œil, fait partager la pulenda à ses convives, on renverse la bouillie brûlante de farine de châtaignes sur une toile de lin blanc. Selon Marinette, ce linge a été tissé avant sa naissance, par sa grand-tante Irène, la soeur de son grand père.
Plus respectable encore, les fibres qui composent ce linge viennent du lin planté, récolté, roui et teillé à Nocario, à une époque où nombre de villages de Castagniccia vivaient presque en autarcie.
L’évocation de l’histoire de cette modeste pièce de tissu a réveillé dans le cœur de Marinette le souvenir de celle qui la tissa, Tante Irène, que Mme Carbuccia porte haut dans son affection et sa reconnaissance, car comme cela arrivait dans les familles, cette grand-tante n’eut « jamais le temps de se marier », bien qu’un prétendant l’ait attendue toute sa vie. C’était elle qui s’occupait de ses 6 neveux et nièces pour permettre à la famille d’assumer tous les travaux de subsistance. C’est d’ailleurs en honneur de cette femme remarquable que l’une des filles de Marinette porte son nom.
Le bassin où se faisait le rouissage est depuis longtemps comblé. Marie-Noëlle, nièce de Marinette, possède encore le rouet qui servait à filer les fibres de lin.
Avec ces quelques pièces de tissu, c’est tout ce qu’il reste de cette activité de tissage dont on admire aujourd’hui le savoir-faire villageois. Avoir sur cela un regard attentif et reconnaissant est bien le moindre remerciement qu’on peut exprimer aujourd’hui, où si l’on est dans de beaux draps, ce ne sont plus ceux fabriqués par les mains fortes, expertes et patientes de nos ancêtres.
Souvenirs de Solane
Eau et lumière
S’il est un bâtiment bien connu des habitants du village de Nocario, hormis les trois chapelles et l’église pievane de Saint Michel, c’est la grande maison blanche solitaire bien assise au bord de la route qui mène au hameau de Celle e Petricaggio, à moins de deux cents mètres de la mairie, une fois dépassé le cimetière communal. Sa blancheur exacerbe la lumière du soleil dont elle capte les rayons du matin au soir en raison d’une exposition plein sud qui n’est d’ailleurs pas le seul privilège dont son emplacement profite. Juste au-dessus de la maison, les habitants d’Erbaggio, lorsque l’eau courante n’alimentait pas le hameau, venaient puiser l’eau fraîche à la fontaine dite « Erbalinca », une eau propice à l’irrigation des jardins et de la maison de Solane, la bien-nommée, qui aura été du milieu des années 30 au début des années 70 le florissant commerce où plusieurs générations ont cueilli les multiples souvenirs d’un lieu de rencontre et de vie villageoise.
Trois générations pour un commerce
Robert Stefani, propriétaire aujourd’hui de la maison avec sa sœur Janine et son cousin François-Mathieu, fils de Martin, nous rappelle que c’est son arrière-grand-père, Ours-Jean Stefani, natif de Carcheto, qui en 1878 épousa en seconde noce une fille de Petricaggio, Jeanne-Marie Estelle Giovanni, dont la famille possédait les terres de Solane. C’est lui qui édifia le grataghiu que l’on voit encore aujourd’hui, et en 1888 deux pièces de la maison actuelle dont une pièce à vivre, dans la tradition du pays d’Orezza, avec fugone et claie de séchage, (a grate), feu ouvert qui couvrait les murs d’une épaisse et brillante couche de suie.
Le grataghiu construit par Ours-Jean est le début d’une activité commerciale qui allait durer jusqu’en 1972. Un accident prive son fils, Ours-François, de la vue, ce qui contraint Charles-Marie (Carlu-Maria) à succéder à son grand-père à l’âge de dix-huit ans, son frère Ours Jean étant déjà instituteur et ses autres frères, Mathieu, Martin et Benoît encore trop jeunes pour cela. Carlu-Maria épouse Marie-Cécile (Cicilia), native de Pastoreccia.
Ils auront 5 enfants, tous nés dans cette maison : Ange Francois (Fanfan), Pascal, Marie, Janine et Robert, qui nous confie aujourd’hui le souvenir de Solane. Ours Jean, l’instituteur, est en charge de la gestion, Carlu Maria s’occupe de la boulangerie et des travaux extérieurs, Benoît, époux de Louisette Doria native de Petricaggio, de la boucherie. Félicité, leur soeur, jusqu’à son mariage, puis Cécile, sont à la vente.
Cette famille va animer un commerce qu’aucun des nocariais ayant vécu à cette époque, y compris les habitants occasionnels des mois de vacances, ne peut avoir oublié.
On trouve tout à Solane
Les activités commerciales sont nombreuses : outre la
boulangerie et la boucherie, on trouve au magasin de l’épicerie, de la papeterie, de la confiserie, de la droguerie, de la parapharmacie, de la parfumerie. On peut se fournir en vêtements, en chaussures, et en matériaux de construction et quincaillerie. De plus, il est fréquent de rencontrer des habitués de la buvette, tant il est agréable de partager un pichet de vin sous la tonnelle, car on vend également des vins et des spiritueux.
Une Renault « Prairie » (il y en eut plusieurs pour assurer la continuité du service) sert à assurer la distribution du pain dans une grande partie du canton d’Orezza (Orezza subrana) jusqu’à Carcheto. On cuit 300 pains de 750 g chaque jour. Benoît se fournit en bêtes de boucherie dans toute la Haute-Corse. Il faut aussi assurer la subsistance des familles, nombreuses, et de tous ceux qui travaillent et vivent à Solane : deux boulangers, un jardinier, André, un enfant de l’assistance publique accueilli dans la famille, et dix ramasseurs de châtaignes lorsque vient la saison. On loge tout ce monde dans les 20 pièces de la maison, le jardinier vient tous les jours à pied de Polveroso pour cultiver le potager, on tue huit cochons chaque année pour les besoins des habitants de Solane.
Crédit n’est pas mort pendu
Le calcul du prix de vente des marchandises transportées depuis Bastia par un petit camion Renault ou par l’entreprise Marcelli est très simple. On ajoute au prix d’achat 10%, soit 2% pour le transport et 8% pour le bénéfice. Le panonceau désormais désuet « la maison ne fait pas de crédit » n’a aucune raison d’être à Solane. Au contraire, le crédit est le mode de paiement quasi systématique. Beaucoup de clients sont pensionnés, et c’est en fin de mois, lorsque parvient la pension, que le compte de tout ce qui a été acheté est présenté au débiteur, qui règle sa dette, s’il le peut, ou propose une compensation sous forme de services, comme des jours de labour, ou par un troc quelconque. Cela exige une patiente et minutieuse tenue d’un cahier de jour où sont notés tous les articles vendus et à quelle personne, et le report dans un livre de compte où chaque débiteur a sa fiche de dépense, mois par mois.
Reste à présenter l’extrait du livre de compte au client lors du règlement. Chacun peut imaginer l’ensemble du travail d’écriture auquel étaient contraints ceux qui en avaient la charge …
Nostalgia
Lorsque Carlu-Maria Stefani mourut en 1973, à l’âge de 71 ans, ses plus jeunes enfants, Robert et Janine, les seuls qui auraient pu alors envisager une continuité à l’activité, ne voyaient pas d’avenir à ce commerce, la vie de la commune ayant suivi l’évolution de la démographie, de l’économie et des mœurs. Le magasin de Solane a cessé d’ouvrir son comptoir, de chauffer le four de la boulangerie, de couper la chair des animaux sur le billot de bois. Il reste la grande maison blanche éblouissante sous le soleil, confortable, et embellie par les descendants de la famille Stefani, dans le silence paisible d’une nature où l’on se prend à rêver d’une vie nouvelle, riche d’enfants, de travail et d’abondance.
La St Laurent à Pietricaggio
La fete des enfants le 9 aout
Comme tous les ans la fete des enfants a été une belle réussite pour le plaisir des grands et surtout des petits.
Repas 2017 du village à Saint-Michel
Le 5 août s’est tenu le repas du village, comme chaque année devant la mairie (casa cumuna) à Saint-Michel: dans la bonne humeur et en musique, avec un excellent veau à la broche.
Merci aux organisateurs, efficaces comme toujours, et aux musiciens (avec en guest star Carlotta Rini) qui ont permis aux habitants du village de se retrouver dans une belle ambiance sous les étoiles et une pleine lune.
SI CERTAINES PHOTOS SONT FLOUES A L’OUVERTURE VEUILLEZ ATTENDRE QUELQUES INSTANTS ET ELLES DEVIENDRONT NETTES.
VIA ROMANA 2017
C’est par une chaleur accablante que s’est déroulée la Via Romana édition 2017 avec le passage de la course des 62km qui est la seule formule passant par notre village. L’épreuve a été remportée par le grand champion qu’ est Guillaume Peretti qui remporte la 62 km pour la première fois. Comme tous les ans les coureurs sont accueillis chaleureusement dans les 3 hameaux de la commune par des villageois admiratifs de ces sportifs connus ou anonymes. A l’année prochaine sans doute…………