Près de 70 personnes venues de Nocario, Verdèse, Polveroso ont assisté, à l’intérieur de La Chapelle Saint Christophe où à l’extérieur, à la messe célébrée par le père Piotr assisté de Charly Marcelli, toujours fidèle. En ces temps de crainte de contamination, certains étaient restés dehors.
Conformément à la tradition, les 22 voitures ont été bénies par le prêtre, afin de protéger les voyageurs.
Merci à Vincent Battesti pour ces photos où se reconnaîtront les habitants qui ont suivi la vieille tradition de la fête de Saint Christophe.
Robert Stefani avait suggéré au Comité des églises de Nocario de compléter les vitraux posés sur les trois baies vitrés et les deux oculi de la nef par quatre autres vitraux pour orner les oculi en trompe-l’oeil des murs latéraux, afin d’achever l’harmonie de l’ensemble, ce que le Comité avait approuvé, satisfait par les précédentes réalisations.
On se souvient que Robert Stefani avait suivi une formation pour acquérir les savoir-faire nécessaires à la réalisation de son projet de vitraux pour l’église paroissiale Saint Michel, pour laquelle il a déjà exécuté cinq vitraux. Nous lui avons demandé de nous expliquer les sujets iconographiques de ces nouvelles oeuvres, dont la conception a été contrainte par l’absence de lumière extérieure, et a nécessité l’emploi de verres particuliers, translucides pour les croix et opalescents pour les figures de Saint Michel et de Saint Roch.
Robert, vous avez représenté par deux fois le symbole de La Croix et deux figures de saint qui sont familiers aux habitants de Nocario, Saint Michel et Saint Roch, pouvez-vous nous en dire plus ?
« Pour Saint Michel ce sont les ailes de l’Archange qui se déploient au dessus du San Pedrone, avec la balance de la justice et le glaive qui terrasse le dragon. Je n’ai pas retenu le dragon, habituellement représenté sur les vitraux par des verres peints ce qui nécessite un savoir faire que je n’ai pas. Pour Saint Roch, les attributs habituels sont plus limités. J’ai représenté le personnage qui regarde le San Pedrone (toujours), avec son bâton de pèlerin et son chien. Les vitraux de Saint Roch montrent également en peinture les plaies qu’il soigne, ce que je n’ai pas retenu. Pour les deux oculi au dessus des portes latérales, j’ai simplement utilisé le symbole de la croix, l’une intégrée dans une « fleur de vie », et l’autre prise dans un rayon de soleil, en m’appuyant sur les couleurs dominantes de notre église : le bleu, le jaune et le rouge. Concernant les verres j’ai été contraint de tenir compte de l’absence de lumière venant de l’extérieur. Pour les deux croix, j’ai essayé de donner du relief en utilisant une lumière par réfraction sur des verres translucides. Pour les deux saints j’ai utilisé une lumière directe sur des verres opalescents car le relief est apporté par la disposition des motifs. »
Il est à noter que ces vitraux ont été posés à plus de neuf mètres de hauteur, sans échafaudage ! Que soient remerciés pour cela Paul, Georges, Estéban et Matéo.
Ce jour-là, Nanou battesti, utilisait sa caméra vidéo toute récente pour filmer un travail collectif organisé à Nocario pour fixer l’arrivée d’une source destinée à l’alimentation du village en eau potable, la Juaneta.
Lors d’une « operata » précédente, avait été mis en place un long tuyau de polyéthylène qui descendait de la source vers un regard permettant de diminuer la pression de l’eau. Il s’agissait de l’installer de manière durable en y scellant une dalle protectrice.
C’est ce que l’on voit sur ces images extraites d’un film de 27 mn réalisé par Nanou. Nous étions en 1986. On ne pourra les regarder sans nostalgie puisqu’y figurent des habitants aujourd’hui disparus, et bien présents dans nos mémoires, mais aussi des villageois encore bien vaillants, bien que vieillis. On reconnaîtra José Guerrini, Jean-Thomas Battesti, Benedettu Marcelli, François Carbuccia, et Paul Battesti, Marc Battesti, Fanfan Battesti …
Après avoir chargé deux ânes qui appartenaient à Romulus Amoni et à Jean Battesti, les volontaires s’engagent dans le chemin qui mène au lieu-dit « Pastricciola » pour une montée assez rude que les ânes parcourent péniblement. Une fois le regard installé, certains montent jusqu’à la source le long du tuyau d’amenée de l’eau.
Les images ont été reprises d’une diffusion sur un appareil de télévision, et souffrent d’une perte de définition, mais elles sont un précieux témoignage de la vie collective à Nocario.
La musique en fond est une interprétation par Nanou Battesti de la « Valse d’Omessa » de Fanfan Cerutti.