Après deux ans de privation de réunion villageoise, les habitants de Nocario ont pu à nouveau se retrouver sur l’esplanade de la mairie, près de l’église paroissiale, ouverte pour l’occasion. C’est avec une formule plus légère, un apéritif dinatoire, que nous avons été accueillis, de manière fort agréable, par les jeunes de la famille Battesti, dirigés avec bienveillance compétente par Ange Allegrini, qui servaient avec diligence les convives. La température était douce, jusqu’au milieu de la nuit, à l’heure où peu à peu chacun rentrait chez soi. pendant une bonne partie de la soirée, les guitares de Nanou Battesti et de Nicolas Mattei ont enchanté, comme toujours, les participants. Mesurons le privilège de bénéficier de la prestation de deux artistes d’un niveau très apprécié par leurs pairs.
Tous ceux qui étaient présents à la soirée peuvent en témoigner : l’atmosphère était légère, les conversations aimables. chacun passait d’un groupe à l’autre au gré des rencontres et des affinités.
Remercions la municipalité et tous les bénévoles grâce à qui nous avons pu vivre cet agréable moment de l’été.
Dorénavant, à Saint Michel, il n’y aura plus à tendre l’oreille pour écouter l’homélie du prêtre ou les lectures liturgiques, il sera aisé de diffuser du son et de la musique depuis différentes sources, micro filaire et sans fil, CD audio ou mp3, clef usb ou smartphone émettant un signal Bluetooth, au moyen d’un amplificateur de qualité professionnelle et de six colonnes judicieusement placées pour sonoriser tout le volume de la nef. Afin de câbler chaque colonne, il a fallu conduire des câbles tout en haut des corniches, à près de 9 m de hauteur. C’est encore Robert Stefani, décidément une précieuse ressource humaine, qui s’est chargé de l’achat du matériel, de son installation et des réglages, avec l’aide de Paul Battesti et de membres de sa famille. C’est fortuitement que cet équipement a d’abord servi pour célébrer deux cérémonies de funérailles le même jour, vendredi 21 mai, pour accompagner vers leur dernière demeure deux habitants bien connus de notre commune, Augustin Baccarelli de E Celle, 64 ans,et Marie-Thérèse Battesti, de Nocario, 94 ans. Les obsèques n’en ont été que plus dignes. Peut-être avant les prochaines fêtes religieuses de l’été pourra-t-on inviter les habitants à inaugurer la nouvelle sonorisation au cours d’une audition de musiques sacrées et profanes. Peut-être …
Le 16 août, date traditionnelle de la fête de Saint Roch tombait cette année un dimanche, ce qui donnait à la cérémonie un caractère encore plus solennel. C’est un prêtre du diocèse de Poitiers qui est venu célébrer la messe à 11h, dans l’église paroissiale Saint Michel, rappelant dans son homélie l’exemple de Saint Roch, thaumaturge et pèlerin, pauvre parmi les pauvres et marchant à la rencontre des autres, sans préjugé. Une assistance nombreuse, des chants partagés, et bien que la traditionnelle procession n’ait pas eu lieu, un temps de communion bien ressentie par les participants, venus de Nocario, Campana, Verdese, et même de plus loin.
Pour les habitants de chaque hameau de Nocario, Paul Battesti a fait bénir les traditionnels petits pains pour tous les absents afin que personne ne soit oublié.
Bénédiction des pains de la Saint Roch à la fin de la messe
Charly Marcelli, en chrétien fervent, souhaitait que l’on restât fidèle au geste pieux de Louis Ciavaldini qui avait offert pour la chapelle de Sainte Barbe, à Nocario, une statue éponyme de Saint Louis. Le premier saint Louis qui vient à l’esprit, le plus connu de tous, c’est évidemment Louis IX, fils de Blanche de Castille, roi de France, qui régna pendant 43 ans sur le trône de France et mourut à Carthage (Tunis) le 25 août 1270, considéré comme saint de son vivant et canonisé en 1297. C’est pourquoi une procession eut lieu à Nocario le 25 août 2019, date de la fête du saint roi. Toutefois, un doute s’instilla dans les esprits quand fut mené en procession le don de Louis Ciavaldini qu’il porta lui seul à pleins bras il y a quelques années : le saint représenté est vêtu comme un prêtre, avec soutane et surplis, d’une manière peu conforme aux représentations habituelles de Louis IX, couronne sur la tête, et sceptre en main, assis sur le trône royal. Il y a bien une couronne sur la statue de la chapelle Saint Barbe, mais elle est aux pieds du saint, et non sur son chef. Une brève recherche sur le site nominis.fr permit de lever l’ambiguïté : il s’agit de Saint Louis de Gonzague, promis à la couronne de la principauté de Mantoue, mais qui fit vœu de chasteté, abdiqua en faveur de son frère, entra dans la compagnie de Jésus et mourut à 23 ans de la peste pour avoir soigné ses contemporains malades. Ainsi s’expliquent les attributs de la statue : la fleur de lys de la chasteté, la croix de Jésus-Christ de celui qui a préféré la prêtrise à la couronne, qui d’ailleurs gît à ses pieds en signe de dédain de la vanité terrestre. Voici la statue de la chapelle Saint Barbe :
Saint Louis de Gonzague est représenté jeune, en habit de prêtre, fleur de lys et croix en main, la couronne princière à ses pieds.
Cette représentation est fréquente, ainsi qu’on peut le voir sur le catalogue du site Holyart, spécialisé dans les articles religieux.
On retrouve sur cet exemplaire les attributs du saint : la couronne à ses pieds est portée par une « vanité » pour souligner la préférence du saint pour les richesses du ciel.
Ainsi, il serait préférable de fêter Saint Louis de Gonzague, non le 25 août mais le 21 juin, qui est la fête officielle du saint jésuite italien. Il est donné comme un exemple pour la jeunesse, et Saint Jean Paul II l’a institué en 1991 Saint Patron des personnes atteintes du Sida.
Robert Stefani avait suggéré au Comité des églises de Nocario de compléter les vitraux posés sur les trois baies vitrés et les deux oculi de la nef par quatre autres vitraux pour orner les oculi en trompe-l’oeil des murs latéraux, afin d’achever l’harmonie de l’ensemble, ce que le Comité avait approuvé, satisfait par les précédentes réalisations.
On se souvient que Robert Stefani avait suivi une formation pour acquérir les savoir-faire nécessaires à la réalisation de son projet de vitraux pour l’église paroissiale Saint Michel, pour laquelle il a déjà exécuté cinq vitraux. Nous lui avons demandé de nous expliquer les sujets iconographiques de ces nouvelles oeuvres, dont la conception a été contrainte par l’absence de lumière extérieure, et a nécessité l’emploi de verres particuliers, translucides pour les croix et opalescents pour les figures de Saint Michel et de Saint Roch.
Robert, vous avez représenté par deux fois le symbole de La Croix et deux figures de saint qui sont familiers aux habitants de Nocario, Saint Michel et Saint Roch, pouvez-vous nous en dire plus ?
« Pour Saint Michel ce sont les ailes de l’Archange qui se déploient au dessus du San Pedrone, avec la balance de la justice et le glaive qui terrasse le dragon. Je n’ai pas retenu le dragon, habituellement représenté sur les vitraux par des verres peints ce qui nécessite un savoir faire que je n’ai pas. Pour Saint Roch, les attributs habituels sont plus limités. J’ai représenté le personnage qui regarde le San Pedrone (toujours), avec son bâton de pèlerin et son chien. Les vitraux de Saint Roch montrent également en peinture les plaies qu’il soigne, ce que je n’ai pas retenu. Pour les deux oculi au dessus des portes latérales, j’ai simplement utilisé le symbole de la croix, l’une intégrée dans une « fleur de vie », et l’autre prise dans un rayon de soleil, en m’appuyant sur les couleurs dominantes de notre église : le bleu, le jaune et le rouge. Concernant les verres j’ai été contraint de tenir compte de l’absence de lumière venant de l’extérieur. Pour les deux croix, j’ai essayé de donner du relief en utilisant une lumière par réfraction sur des verres translucides. Pour les deux saints j’ai utilisé une lumière directe sur des verres opalescents car le relief est apporté par la disposition des motifs. »
Il est à noter que ces vitraux ont été posés à plus de neuf mètres de hauteur, sans échafaudage ! Que soient remerciés pour cela Paul, Georges, Estéban et Matéo.
Au-dessus de Saint Paul, La Croix devant un soleil
Au-dessus de Saint Pierre, La Croix devant une fleur
La Croix devant la « fleur de vie »
La Croix devant le soleil
Le glaive et la balance, symboles de l’Archange, devant le San Pedrone
Le symbole de Saint Michel au-dessus de la statue
Saint Roch et son chien devant le San Pedrone
Les vitraux et leur emplacement sur les murs latéraux
Alors que les travaux entrepris pour la restauration de l’intérieur de notre église paroissiale venaient de s’achever, la St Michel a été célébrée par le père Piotr assisté de notre ami Charly devant une trentaine de personnes venues de la micro-région. Des lectures ont été récitées par Dany Battesti et Ginou Forini. Le Dio vi salvi Regina a conclu la cérémonie. A noter la belle réalisation de Robert Stefani qui a fabriqué et installé de jolis vitraux qui remplacent les anciennes vitres placées aux différentes ouvertures de notre église.
Pour cette année encore, habitants permanents ou occasionnels des trois hameaux de NOCARIO ont répondu à l’appel du « paese », pour le temps d’un repas festif. C’est rituellement le 1er samedi du mois d’août que parents et amis se retrouvent, dans une ambiance fraternelle où tout le monde s’embrasse, en ce temps de vacances et de retrouvailles. On se donne des nouvelles, on se réjouit des naissances, des mariages, des succès, on manifeste sa compassion en partageant la tristesse quand elle touche une famille, mais rien n’empêche vraiment la liesse de ce soir d’été. Et même s’il faut attendre un peu pour goûter sa part de cochon grillé, on sait bien que ce qui compte c’est d’être ensemble, et de ne rien concéder à la mauvaise humeur, alors que les guitares de Nanou Battesti, Dominique Bacchioni et Nicolas Mattei enchantent, que les cœurs s’ouvrent ainsi que les portes de l’église Saint Michel tout éclairée, magnifiée par ses décors fraîchement restaurés et ses nouveaux vitraux.
Merci aux organisateurs bénévoles et à la municipalité sans qui n’aurait pas lieu ce moment d’allégresse estivale.
Comme tous les ans avant les fêtes, quelques illuminations sont installées dans la commune histoire d’égayer un peu l’atmosphère par ces temps bien tristounets à tous points de vue. Cette année, pour des raisons de facilité, les guirlandes ont été placées sur le clocher de l’église St Michel qui représente le centre de la commune. BONNES FETES A VOUS TOUS………….
Pour le repas traditionnel de cette année, l’innovation était dans le menu : cinq cochons de lait grillés lentement pendant 10h par l’équipe de « L’ Arostu », de Carpinetu, spécialisée dans la rôtisserie.
De l’avis général, cette viande était exquise, accompagnée de pommes de terres cuites dans les sucs des viandes qui rôtissaient. Grâce à l’équipe de volontaires qui s’affairent chaque année à la réussite du repas, tout le monde fut largement servi (et même resservi) de vins, de raisins savoureux, de fromages nustrali et de délicieuses frappes. Les absents ont eu tord …
Le temps du repas annuel est très bénéfique pour la communauté villageoise et pour les familles qui, souvent séparées pendant l’année, trouvent là une belle occasion de retrouvailles. Il faut pour cela remercier tous ceux qui en ont le souci, et tous ceux qui ont pris part à la préparation de la fête.
Rendez-vous est donné le premier samedi d’août 2019 !